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mission Bangladesh
30 juillet 2012

Jeudi 26 juillet, C'est la fête du pensionnat

Jeudi 26 juillet,

C'est la fête du pensionnat aujourd'hui. Chaque enfant prépare une danse, un chant, un sketch ou encore une pièce de théâtre. Je prépare également un chant en bengali. Mais ça ne leur suffit pas, dipa didi tient absolument à ce que je fasse une blague lors du spectacle ! Elle me promet que tout le monde sera mort de rire dès que j'aurai raconté ma blague en bengali. Par contre, soit la blague n'est pas très drôle soit je ne la comprends pas... :)

La soirée commence, les filles ont toutes revêtu leur plus belles tenues de danse. Elles se peignent aussi les pieds avec une sorte de peinture rose. L'une d'elle me repeint les pieds en m'assurant que je pourrai garder cette jolie couleur pendant plusieurs mois. (hmm, c'est une blague ?!!).

 

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C'est mon tour, je raconte ma blague apprise par coeur. Tout le monde est mort de rire mais ....ils n'ont rien compris !! Heureusement j'ai un bon public !

 

 Mercredi 35 juillet,

Voilà une réflexion qui m'a surprise et m'a franchement déconcertée. Je retrouve une petite fille qui me dit : « beautiful, you beautiful » ( on a pourtant appris le verbe être en anglais ce matin, tant pis c'est à retravailler... !!). A moi de lui répondre : « ohh, you ARE beautiful, very beautiful ! ». Elle me montre alors ses cheveux, sa peau, ses pieds, et tout en faisant une grimace elle me dit en bengali qu'elle a des cheveux longs et noirs, une peau foncée et que ça n'est pas aussi beau que moi... Elle a pourtant des beaux et longs cheveux noirs tout lisses, un très bonne mine, une petite fille pleine de vie avec un grand sourire ! Comme vous le voyez, ça n'est pas toujours évident ces situations....

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Dimanche 22 juillet,

Dès le matin, j'ai le droit à une nouvelle surprise : tous les enfants chantent et viennent me saluer chacun leur tour en m'offrant des fleurs et en me souhaitant une « Happy Feast day Didi !! », bien sûr je ne comprend pas ce qu'il se passe... c'est vraiment ma fête aujourd'hui ?!

Je découvre qu'aujourd'hui c'est la Sainte Marie Madeleine (mon deuxième prénom). C'est fou, je leur avais dit le premier jour et aucun d'eux ne l'a oublié. Dipa didi m'a préparé un dessert spécial pour marquer « l'événement » ! Encore une fois, elle m'enfourne dans la bouche plusieurs cuillères du dessert mélangé à du riz soufflé ! Toujours des surprises auxquelles je ne m'attends pas !

 

 

Mercredi 18 juillet,

Aujourd'hui je pars pour Rajshahi, une ville à l'ouest du Bangladesh, toute proche de la frontière indienne. Une heure de moto avec Père Barnat puis nous prenons un bus très « local ». Les métros parisiens bondés en période de grève ne sont rien à côté de ces bus ! Les gens sont assis à cheval sur les fenêtres, les autres debout entre les sièges, à l'avant près du conducteur et même sur le toit du bus ! Nous trouvons une petite place tout devant près du pare-brise. J'ai un peu peur à chaque tournant, mais je me sens quand même plus en sécurité que ceux qui sont sur le toit !

Je retrouve 4 autres français volontaires à Rajshahi.

Un petit tour en ville, quelques boutiques, un thé, une recherche de carte postale (j'ai l'impression que ça n'existe pas ici)...quel plaisir de parler en français !!! :))

 

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Lundi 16 juillet,

 

Nous partons découvrir le Jamuna, l'un des trois fleuves principaux du Bangladesh.Le courant est plus qu'impressionnant mais nous voyons tout de même des hommes qui pêchent.

Un pont de 4800 m y a été construit il y a une dizaine d'année. Ce pont a transformé les échanges de marchandises, de personnes et il facilite également la distribution d'électricité et de gaz.

Le Père Carlo m'emmène rencontrer les ingénieurs et hommes d'affaire chinois qui ont entrepris la construction du pont qui n'est pas totalement fini. Une fois que nous avons passé les différents portails de sécurité, j'ai l'impression d'arriver en Chine : un grand drapeau rouge et jaune, des ingénieurs, architectes et informaticiens chinois répartis dans des bureaux très modernes et climatisés, des ordinateurs partout ( et avec internet en plus.... ouhlala que ça me manque !!^^).

 

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Le directeur nous propose de venir boire un thé (chinois bien sûr) et de manger des gâteaux (et pas n'importe quels gâteaux : des gâteaux au chocolat !! ). Il est ravie de rencontrer une française et me soumet l'idée de monter un restaurant français dans Dacca (mais bien sûr !!). Après avoir essayé de me convaincre d'apprendre le chinois il me fait alors tout visiter, m'explique comment se sont déroulés les travaux. Ce pont a grandement facilité les transports dans cette région. En effet, il fallait une demi-journée pour traverser le fleuve en bateau à l'époque. Aujourd'hui les camions, les trains et les voitures peuvent le traverser rapidement. J'apprends d'ailleurs que ce sont des français qui se sont chargés de la construction des rails du train. (hey vive la France !)

 

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Dimanche 15 juillet,

Nous repartons pour Elpoussi, un tout petit village dans la région de Shirasgong. Le père italien y a fondé une école il y a 8 ans. Pann Poti est l'enseignante principale. Ca n'est pas évident car dans cette région les Bengali ont leur propre dialecte. Pann Poti est donc chargée de leur apprendre la langue nationale.

A peine sorti de voiture tous les enfants du village accourent pour nous acueillir. Ils ont revêtu leur vêtements traditionnels. Tout en dansant au rythme du tobla, ils nous mènent à la place principale. Ils m'apportent une chaise et commencent un spectacle de danse et de chants dans leur dialecte. Ils m'apportent même un collier de fleurs en signe de bienvenue !

 

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Je découvre une toute autre ambiance et une tout autre culture. Les enfants ont les yeux bien plus bridés, leur dialecte comporte de nombreux tons comme dans le chinois. Même avec mes quelques connaissances en bengali, je ne peux absolument pas les comprendre. Les conditions de vie sont extrêmement simples : les habitations sont en taules, le sol est en terre, l'électricité est très souvent coupée. Bien sûr la cuisine se fait sur le feu de bois et pour la douche, il faut se contenter d'un seau d'eau. Les lits sont des plaques de bois sur lesquelles dorment plusieurs personnes.

Ce petit village habrite quelques familles et de nombreux hommes qui travaillent dans les usines voisines.

 

Je pars découvrir les usines de fabrication de tissus. Les tissus réalisés sont magnifiques, certains vont servir à faire des saris, d'autres sont exportés en Europe ou en Amérique.

Le tissu est réalisé grâce à des machines électriques importés de la Chine ou de la Corée ou bien grâce à des machines qui fonctionnent manuellement. Les hommes doivent alors « pédaler » avec leur pieds et également activer la machine avec leur deux mains. Le travail de ces hommes est fou : ils travaillent toute la nuit, se reposent de 6h à 9h puis retournent à l'usine. Ce n'est que vers 16h qu'ils reviennent au village. Je ne suis restée que 5 minutes dans l'usine tellement le bruit et la chaleur m'étaient insupportables. En voyant cela de mes propres yeux, je me suis rendu compte des réelles conditions de travail de ces hommes, imaginez leur fatigue en fin de journée...

 

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Les enfants sont ravis de m'apprendre quelques mots dans leur langue. Même si l'on ne se comprend pas du tout, le contact avec des enfants se fait facilement. Tout de suite ils me montrent leurs cahiers, leurs pages d'écriture, leurs images et ils m'apprennent un chant. (mon répertoire musical s'agrandit de jour en jour! )

 

J'accompagne Pann Poti pour préparer le repas. Nous allumons le feu dans un « four » traditionnel fait en ciment. Au menu : du riz, du dahl (une soupe faite à base de lentilles et d'épices), des aubergines, des papayes et du routi (le pain traditionnel). Je n'ai pas encore le bon geste pour manier le rouleau et obtenir un routi bien rond... ça va me demander de l'entraînement !

 

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Petite anecdote :

Je me réveille en pleine nuit.... et qu'est ce que je découvre..... une souris est en train de dormir tranquillement sur mon oreiller !! :)) Voilà ce qui arrive quand on ne ferme pas correctemement sa moustiquaire...

 

Samedi 14 juillet,

Départ en voiture pour Marianpour. Ici le Père Italien a fondé un village chrétien il y a une vingtaine d'années. Nous rencontrons alors tous ses amis, les familles nous accueillent chaleureusement comme toujours.

 

Nous visitons un grand centre de pélerinage musulman dans lequel repose un grand Saint musulman. Certains musulmans payent très chers pour pouvoir se faire enterrer à côté de ce grand Saint.

 

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Voici les ruines du Mahasthan garh, des murailles construites il y a près de 2500 ans pour protéger la ville de Pundranagar. Lors des fouilles archéologiques de nombreux objets de valeur ont été retrouvés : pierres précieuses, pièces de monnaie, objets en métal qui témoignent de la prospérité de cette cité dirigée à l'époque par des rois Hindu.

 

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Vendredi 13 juillet,

Après une courte nuit, Pann Poti m'emmène de bon matin dans la ville de Bogra. Je découvre tous les marchands possibles les uns sur les autres : cuisinier, barbier-coiffeur, réparateur de parapluie, cordonnier, boucher, poissonnier, vendeur de bananes, vendeur de poules, de riz, d'épices, couturier, menuisier, vendeur de pann choupali (beurkkk!). En revanche, trouver une carte postale ou bien trouver une crème contre les démangeaisons des piqures de moustiques, c'est absolument impossible !

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Entre les innombrables mosquées, nous découvrons également quelques temples hindous. 

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Je vous avoue que je préfère largement vivre à la campagne, la ville est surpeuplée et franchement pas très propre.

Je rencontre Mukta, une professeur de chant bengali qui me propose de visiter la ville de Bogra. Elle parle très bien anglais ce qui nous permet de tout de suite bien nous comprendre. Nous découvrons le Nawab Palace, un ancien château dans lequel vivait M. Bogra.

 

Mukta me fait également visiter le collège dans lequel elle enseigne. Je discute avec une instutrice qui est ravie de voir qu'en France les filles peuvent faire des études sans se marier forcément à 18 ans ! « Ohhh, vous prenez votre indépendance, c'est très bien ! »

Mukta est adorable avec moi. J'insiste pour payer le rikshaw et la nourriture mais bien sûr elle refuse. C'est fou car ces personnes n'ont pas assez d'argent mais ne vous laisserait en aucun cas payer quoi que ce soit. Parfois on a l'impression que c'est un honneur de vous avoir comme invité.

 

 

 

 

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Jeudi 12 juillet,

Je pars 5 jours avec un père italien et avec Pann Poti, une de ses amies. Ils veulent me faire découvrir d'autres régions du Bangladesh.

Nous partons pour Bogra, une ville au Nord de Goulta. Nous sommes accueillis dans un pensionnat pour garçons de 16 à 18 ans que le père a fondé. Ces garçons travaillent énormément. Dès 4 heures du matin ils se lèvent pour étudier. En rentrant du lycée chacun a une tache bien spécifiques : entretien du jardin, préparation du repas, enseignement du bengali à de jeunes enfants, apprentissage d'un instrument de musique, entretien du pensionnat...

Pour cette première soirée, les jeunes ont préparé un spectacle. Ils me demandent de préparer une danse bengali et un chant français à la guitare. Pann Poti m'apprend rapidement une danse, je n'ai pas encore le rythme bengali dans la peau mais j'essaie de faire au mieux !

De bons chanteurs, de bons danseurs et de bons musiciens, les étudiants sont très doués ! (et moi un carrément moins !).

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